« Ma maman à tout prix ! »

Mon petit chat va bientôt avoir 2 ans. 2 ans !! Un âge qui me faisait peur mais qui finalement passe tout doucement et tout tendrement dans notre vie de famille. Bien sûr nous faisons face à des moments compliqués, des petites crises de larmes et autres joies de la parentalité. Néanmoins, plus mon fils grandit et plus je le trouve émouvant, attachant et surtout…fusionnel avec moi, sa maman. En tout cas pour le moment…

Il y a bien eu une période, vers ses 15 mois, pendant laquelle petit G ne voulait être qu’avec son papa. Le 1er mot qu’il prononçait le matin était « papa »et le peu de fois où j’allais le chercher à la crèche, il demandait son père. De quoi me fendre le cœur, il faut bien le dire, même si je reste persuadée que ce genre de réaction de la part de mon petit garçon était saine et normale. Il faut dire que la relation entre G et son père a réellement commencé lorsque j’ai repris le travail. Petit G avait alors 4 mois 1/2. A ce moment là, et jusqu’à ses 20 mois, le papa de G s’est occupé de l’emmener à la crèche, d’aller le chercher, de lui donner son bain et de le faire manger. Je rentrais du travail souvent à l’heure du diner et je pouvais profiter d’un moment avec mon fils pendant le temps du coucher. Il est donc évident que pendant tous ces mois, petit G et son papa ont appris à se connaître et à tisser des liens indestructibles.

Mais depuis quelques mois, la tendance s’est légèrement inversée. Je m’explique : Petit G aime toujours autant passer du temps avec son papa mais, je sens que je suis son point de repère, sa boussole. Mon G s’est vraiment, mais alors vraiment, rapproché de moi. Cela a commencé peu de temps après la période « papa », vers ses 16/17 mois.

Maintenant, s’il se réveille la nuit, c’est « maman » qu’il appelle. Le matin au réveil, c’est pareil. Si nous rencontrons de nouvelles personnes (ou même des visages connus), G vient se cacher dans mes jupes, avec une petite voix timide qui dit « maman », afin d’être certain que je suis bien là pour le protéger. Ce petit temps « d’adaptation » ne dure jamais bien longtemps, d’ailleurs petit G est beaucoup plus à l’aise avec son entourage depuis plusieurs semaines.

Il arrive également que ce rapprochement mère-fils arrive à la maison, au détriment de papa qui essaye un peu de reprendre sa place. G me réclame dans toutes les situations, et si j’ai le malheur de ne pas faire ce qu’il veut, il peut se mettre à pleurer. Des pleurs parce qu’il veut que je l’aide à finir son yaourt, des pleurs pour que j’assiste au bain, des pleurs parce que je ne l’accompagne pas à la crèche. Oui des pleurs mais aussi des mots : « non papa » ou « pas papa ». Je sais Oh combien il est difficile pour un parent de se sentir mis à l’écart, même si ce n’est pas vraiment le cas et que notre enfant ne le fait pas volontairement. Bien sûr son papa ne m’en parlera pas ouvertement mais j’imagine la difficulté qu’il peut ressentir de me voir moi, l’autre parent, sans cesse sollicité  premier. Nous essayons alors de partager chacun des moments avec notre fils et surtout de partager les tâches à tour de rôle, pour que petit G comprenne bien que, par exemple, le bain peut se prendre avec papa OU avec maman.

Néanmoins, je sens bien que mon fils a besoin de moi. Un besoin vital d’être rassuré et de se sentir protégé par sa maman. Je vois dans ses petits yeux si doux tout l’amour qu’il me porte et je ne peux qu’être là, auprès de lui, dans tous les moments de sa vie, pour l’accompagner, l’encourager, le consoler, mais aussi lui apprendre les règles de la vie quotidienne. Tout ceci peut (et doit à mon avis !) aussi être fait avec le papa mais j’imagine que pour le moment, notre petit garçon m’a choisi comme point de repère pour beaucoup de choses.

Est-ce ma faute ?  Je ne le crois pas, et pour une fois, je ne culpabilise pas de passer trop de temps avec mon fils ou bien de le couvrir de tendres gestes d’amour. Non, je ne vais pas culpabiliser d’être cette mère louve. Certains vont dire que petit G est constamment collé à moi car je ne lui laisse pas d’autres choix. C’est faux ! Mon fils est libre de ses émotions, et s’il sent qu’il a encore besoin de maman pour grandir, et bien je suis là. Après tout, qu’est-ce que 2 ans de vie ? Pas grand chose. A 2 ans il est encore si petit, si vulnérable, malgré tous les progrès quotidien vers l’autonomie et l’épanouissement personnel.

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Cette relation avec mon petit amour est naturelle et nous en avons tous les deux besoin. Mais elle peut s’avérer fatiguante parfois, quand le soir ou la nuit, seuls les bras de mamans peuvent apaiser ses peurs et calmer ses sanglots, et que j’aimerais dormir, que j’aimerais souffler et que j’aimerais que quelqu’un prenne le relais. Mais n’est-ce pas le rôle d’une maman ? Tant que mes mots et mes gestes pourront le consoler et le rassurer, alors je serai présente. Je suis sa maman, sa seule et unique maman, son repère le plus précieux depuis sa naissance. Et il est mon petit G, celui qui m’a donné le plus beau rôle de ma vie.

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A très vite, je vous embrasse !

 

 

 

2 commentaires sur “« Ma maman à tout prix ! »

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  1. Très joli billet ! Tu verras les périodes évoluent, il reviendra bien vite vers son papa ! 🙂 Et puis il y a ce petit bébé aussi dans ton ventre dont il doit aussi sentir la présence et se demander comment il va bien pouvoir gérer le partage de sa maman 🙂
    En attendant, c’est pas toujours simple mais tu as raison de profiter de tout ça, car ils grandissent bien vite !

    Gros bisous à toi et ton petit G

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